Genèse 1
Verset 1
« AU COMMENCEMENT »
Imaginez « Au commencement » comme le point de départ absolu. Avant ça ? Il n'y avait rien... sauf Dieu ! Pas de temps, pas d'espace, pas de matière - rien de ce qu'on connaît aujourd'hui. C'est difficile à imaginer, n’est-ce pas ? Notre cerveau est habitué à penser que tout a un début. Mais Dieu, lui, n'a pas de début - il a toujours été là, et c'est lui qui a appuyé sur le bouton « start » de l'univers !
Cela devient encore plus intéressant quand on fait le lien avec Jean 1:1-3 qui dit : « Au commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu...Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle ». Jean utilise exactement les mêmes mots « Au commencement » que la Genèse, ce n'est pas un hasard ! Il nous révèle que Jésus (la Parole) était déjà là, avec Dieu, quand tout a commencé. En fait, il nous explique que Jésus est lui-même Dieu et qu'il a participé à la création. C'est comme si la Genèse nous montrait la scène de création vue de l'extérieur, et Jean nous faisait un zoom pour nous montrer les coulisses, nous révélant que Jésus était là depuis toujours, co-créateur avec le Père. On comprend que notre univers n'est pas le fruit du hasard, mais le résultat d'un projet réfléchi par un Dieu éternel qui existe en dehors du temps qu'il a lui-même créé !
« ...DIEU CRÉA »
Il y a une vérité très intéressante dans le texte original en hébreu : le mot utilisé pour « Dieu » (Elohim) est écrit au pluriel comme si on avait écrit « Dieux » au pluriel avec un X, mais le verbe « créa » lui est au singulier ! En fait, la Bible nous révèle que Dieu est 3 personnes : Le Père, Jésus le Fils et le Saint-Esprit - Ce qu’on appelle la Trinité.
Ils ne sont pas trois dieux différents, mais un seul Dieu qui existe en trois personnes qui travaillent ensemble dans une unité parfaite. C'est un peu comme l'eau qui peut exister sous trois formes (liquide, glace, vapeur) tout en restant de l'eau ! D'ailleurs, plus loin dans la Genèse, Dieu dit même Genèse 1:26 « Faisons l'homme à notre image » - Vous voyez, il parle de lui-même au « nous » ! C'est cette équipe parfaite qui a créé tout ce qu'on voit autour de nous.
« ... LE CIEL ET LA TERRE »
Dans la version originale de Genèse écrite en hébreu, quand on parle du « ciel », c'est en fait « les cieux » au pluriel du mot hébreu « shamayim » - et c'est très intéressant ! Imaginez ces 3 dimensions : en bas, vous avez l'atmosphère où volent les oiseaux, au milieu l'espace avec ses étoiles, et tout en haut, le troisième ciel, là où Dieu habite. Ce n'est pas juste une théorie : l'apôtre Paul lui-même raconte dans 2 Corinthiens 12:2 qu'il a été « enlevé jusqu'au troisième ciel » !
Mais ce n'est pas tout ! Ces « cieux » nous révèlent qu'il existe deux réalités en même temps : celle qui est visible (comme la terre et l’atmosphère et l’espace avec les étoiles) et celle qui est invisible (comme le paradis, Dieu, les anges).
Verset 2
« ...LA TERRE ÉTAIT INFORME ET VIDE »
La première interprétation, dite « de la réhabilitation », suggère que la terre, créée parfaite à l'origine, serait « devenue » chaotique suite à un événement catastrophique, possiblement lié à la rébellion de Satan. Cette lecture s'appuie sur le verbe hébreu « hayah » qui peut signifier « devint », le même verbe utilisé un peu plus loin dans Genèse pour dire que la femme de Loth devint une statut de sel. Elle sous-entend que la terre serait devenu un chaos suite au combat spirituel intense avec les anges déchus dont Lucifer était à la tête et que Genèse 1 serait en faite une restauration de la création pré-adamique.
La seconde interprétation, plus traditionnelle, voit dans « le chaos et le vide » une simple description de l'état initial de la création, comparable à un bloc de marbre non sculpté attendant le travail de l'artiste. Dans cette lecture, il ne s'agit pas d'un état négatif mais du point de départ naturel de l'œuvre créatrice de Dieu qui, progressivement, va organiser et embellir sa création selon un plan précis, transformant un espace inhabitable en un monde parfaitement ordonné pour accueillir la vie.
« ...IL Y AVAIT DES TÉNÈBRES À LA SURFACE DE L’ABÎME »
Les ténèbres dans ce verset représentent l'obscurité la plus totale qu'on puisse imaginer. Ce n'est pas comme la nuit que nous connaissons où il y a encore un peu de lumière des étoiles ou de la lune. Non, c'est une obscurité absolue car la lumière n'existait même pas encore !
L'abîme, quant à lui, fait référence à une immense étendue d'eau, tellement profonde qu'on ne peut pas en voir le fond. Le mot utilisé en hébreu, « tehom », donne l'idée d'eaux profondes et immenses. Ces eaux recouvraient toute la terre, formant comme un gigantesque océan sans limites et sans rivages, plongé dans cette obscurité totale.
« ... MAIS L’ESPRIT DE DIEU SE MOUVAIT AU-DESSUS DES EAUX »
L'image de l'Esprit de Dieu planant au-dessus des eaux nous montre une attente, comme un athlète prêt à bondir dès le signal de départ. Le Saint-Esprit est là, en position, attendant que la Parole soit prononcée au verset suivant : « Que la lumière soit » pour l’accomplir. C'est une belle illustration qui nous rappelle que l'Esprit et la Parole (qui est Christ Jean 1.1-3) travaillent toujours main dans la main.
L'Esprit de Dieu ne se tient jamais loin de la Parole. Dès que la Parole est prononcée, l'Esprit se met en action pour la réaliser. C'est comme dans votre vie : quand vous lisez une promesse dans la Bible, l'Esprit est déjà là, tout près, prêt à agir pour que cette parole devienne réalité dans votre vie.
Verset 3
« DIEU DIT : QUE LA LUMIÈRE SOIT ET LA LUMIÈRE FUT ! »
Dieu est un Dieu d’ordre : il débute par la lumière, car elle est essentielle à toute vie. Cette lumière dont parle Genèse 1:3 n'est pas celle des astres, puisque le soleil et la lune ne seront créés que le quatrième jour (Genèse 1:14-19).Cette première lumière mystérieuse nous fait penser à la lumière de la nouvelle Jérusalem (Apocalypse 21:23). Cette lumière originelle ne semblait pas dépendre d'une source physique ou d’un astre quelconque.
Dans ce premier acte créateur, nous voyons la Trinité à l'œuvre : le Père exprime sa volonté souveraine, le Fils (la Parole vivante selon Jean 1:1) énonce cette volonté en disant « Que la lumière soit », et le Saint-Esprit agit pour que cette parole s'accomplisse instantanément. Car la parole de Dieu ne revient jamais à vide comme l'affirme Ésaïe 55:11. Cette vérité est confirmée par Jean 1:3 qui nous rappelle que « rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle [la Parole] ».
Tout comme Dieu a séparé la lumière des ténèbres au commencement, sa parole a le pouvoir de dissiper l'obscurité dans nos situations les plus difficiles.